17 janvier – Voeux du président

Vœux du 17 janvier 2019

Chers adhérents,
Chers invités,
Chers amis,

Merci d’être, comme à l’accoutumée, nombreux pour ce rendez-vous annuel des vœux de l’UPR, rendez-vous d’une union portuaire pas ordinaire voire même extraordinaire. J’y reviendrai.

Je salue tout particulièrement la présence ce soir de mes homologues, Olivier JAMEY, Président de l’Union Portuaire de Paris, Michel SEGAIN, Président de l’Union Maritime et Portuaire du Havre. Erwan LE MEUR, Président de l’Union Portuaire de Gennevilliers et Président de Seine Port Union, association regroupant nos unions portuaires, a eu un empêchement de dernière minute et nous assure de toute son amitié.

Rouen, port de l’Afrique, le Sénégal est représenté par un Ministre, par son Consul Général, ainsi que son Consul honoraire, Philippe DEHAYS Le Gabon, par le représentant du Conseil Gabonais des Chargeurs et son Consul Honoraire, Monsieur le Président du Cluster Maritime Français, Merci à vous d’avoir fait le déplacement depuis Paris.

Monsieur le Président du Conseil de Surveillance du GPMR, Frédéric HENRY ;
Monsieur le Président du Conseil de Développement du GPMR, Jean-Philippe LAILLE ;
Monsieur le Directeur Général du GPMR, Nicolas OCCIS ;
Monsieur le Directeur Interrégional des Douanes, Monsieur Jean-Paul BALZAMO ;
Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, Monsieur Patrick BERG ;
Monsieur le Président du MEDEF Métropole Rouen Normandie : Guy BUISSON, récemment élu.
Monsieur Patrick HERR qui nous assure d’ores et déjà d’un grand cru 2019 pour le Port de Rouen ;
Monsieur Alain VERNA, Président de Logistique Seine Normandie ;
Mesdames et Messieurs les Maires, Messieurs les Présidents de syndicats professionnels ;
Messieurs les Présidents du PROPELLER, de la Bourse de Commerce, d’Alliance Seine-Ouest ;
Messieurs les journalistes, Je suis ravi de vous accueillir.

Commençons par un rapide tour d’horizon de l’année 2018.

Lors de ses vœux 2018, mon prédécesseur Philippe DEHAYS, à qui une fois encore je souhaite rendre hommage pour le travail accompli durant ses 10 années de présidence et le remercier d’être resté à mes côtés en qualité de Vice-Président Délégué, Philippe DEHAYS donc, concluait son intervention en vous informant de la tenue d’un séminaire des membres du Comité Directeur accompagnés de représentants de la nouvelle génération. Ce séminaire a eu lieu en mars à Honfleur, dans le périmètre du port de ROUEN, comme il se doit.

A l’Assemblée Générale du 5 juillet 2018, vous m’avez accordé votre confiance en me portant à la Présidence de notre Union. Ce mandat que j’ai accepté est d’abord celui d’une équipe et je tiens à remercier tous les membres du Conseil d’Administration et du Comité Directeur qui participent activement à l’animation de nos actions, à la défense des intérêts légitimes de nos entreprises, à la promotion de nos savoir-faire, au développement de nos potentiels et à la représentation de l’UPR dans différentes instances.

A partir des éléments de réflexion du séminaire de Honfleur, nous avons mis en place un programme d’actions organisé en 5 axes, et porté par 5 personnalités qui ont accepté de s’engager et de préparer l’avenir.

Formation et ressources humaines avec l’aide de Gilles KINDELBERGER, Directeur Général de SENALIA ;
Commerce et marketing ; Eric LELIEVRE, Président de PROMARITIME ;
Communication, Innovation, Digitalisation ; Loïc THOMAS, Directeur Général de TSM SORMAR ;
Environnement et RSE ; Catherine CORNU, Présidente du Pilotage de la Seine ;
UPR de demain ; Jean-Pierre SCOUARNEC, PDG EURO DOCKS SERVICES.

En novembre 2018, lors du CIMER qui s’est tenu à Dunkerque, le gouvernement par le biais d’un dossier de presse communiquait parmi de nombreuses mesures sa décision de fusionner les ports de l’Axe Seine. Cette décision intervenant après de nombreux mois de consultations ; place désormais à une mission de préfiguration confiée à une personne qui n’est pas encore nommée au jour de ce discours. Les notions de temps, d’urgence et d’efficacité doivent probablement relever de la théorie de la relativité où la gravité influence l’écoulement du temps.

Nous espérons que la durée de cette mission sera la plus courte possible, en fonction des contraintes juridiques, afin d’éviter l’incertitude et le manque de visibilité qui perturbent les investisseurs et les décisions stratégiques des entreprises mais aussi de leurs salariés. Il peut y avoir une fuite des talents.

Nous espérons surtout qu’elle saura répondre aux attentes des entreprises et aux nécessités réelles de réformes pour conquérir de nouveaux marchés. Notre situation rouennaise est particulièrement sensible et nous saurons être vigilants et constructifs.

En 2018, le GPMR a été le seul à avoir publié au 1er janvier un tarif à la baisse. C’est une première que nous avions soulignée, que nous tenions à rappeler. Cette stratégie a aussi été renforcée par la mobilisation de prestataires portuaires aux navires – pilotage – remorquage – lamanage. Chacun a conscience des enjeux et du résultat collectif en termes de compétitivité, service et prix. Et l’UPR n’y est pas pour rien.

2018, des tonnages en nette amélioration pour le GPMR avec des données variées en fonction des spécialités, mais au global une progression de 14,8 % en tonnages, 6,4 % hors céréales, et un nombre de navires en escale en hausse : 2861. Peu en FRANCE peuvent dire mieux !

Décembre 2018, la fin des travaux de dragage entre autres, la livraison spectaculaire de nouveaux portiques chez SENALIA à GRAND COURONNE, l’acquisition par ailleurs de puissantes grues par nos manutentionnaires, sont des preuves tangibles de perspectives d’avenir, de foi dans l’avenir de notre port qui est et sera pour longtemps un grand port. Ces investissements s’ajoutent à tous les autres investissements privés dont chaque année le GPMR donne acte qu’ils dépassent l’investissement public.

Certes en 2018 nous avons eu aussi des déceptions, des fins d’escale liées à la concentration des services conteneurs et au gigantisme de toute une partie de la flotte de porte-conteneurs mais la prise en compte par tous les acteurs des orientations prises en 2018 au niveau des bases tarifaires va dans le bon sens. C’est un signal fort qu’il faut rappeler. Par nos atouts naturels nous pourrons inverser la tendance et rendre intelligente et efficace la fusion si n’est pas sous-entendue absorption.

Enfin, l’année 2018 se termine dans l’interrogation des gilets jaunes ! Et le chaos voulu par certains qui veulent tout balayer, recommencer à zéro. Du moins une certaine population (ils étaient 17, il y a peu, à bloquer l’entrée du MIN et 34 à bloquer RUBIS TERMINAL…). Et les entreprises que nous sommes sont malheureusement prises dans cette tourmente avec le risque d’y laisser des forces, si ce n’est pas déjà plus grave.

Si, on peut comprendre certaines revendications, nous ne pouvons pas tolérer que les outils soient cassés, qu’en toute impunité la liberté de circulation soit entravée, que des professions (et je pense aux transporteurs) soient prises en otage. Merci à eux d’avoir refusé de rejoindre une contestation à plusieurs visages qui n’apporte que de la confusion et du désordre.

Pour autant, nous devons de notre côté observer et analyser afin de répondre à des aspirations nées d’un monde qui évolue technologiquement et socialement. On sait que les difficultés de recrutement connues aujourd’hui ne vont que s’aggraver. Il faut en comprendre les causes et absolument rendre nos entreprises attractives et essayer qu’elles se différencient des autres. Il faut rendre notre place portuaire attractive et remarquable et qu’elle se différencie des autres. C’est le challenge qui nous attend d’ici cette fin de décennie. Il commence en 2019.

Ce challenge doit se jouer dans le cadre du projet de fusion de nos ports. Cela le complexifie mais nous l’aborderons positivement et avec détermination grâce aux originalités de notre place portuaire.

Dans ma phrase introductive, je vous disais que notre Union n’est pas ordinaire et est même plutôt extraordinaire. C’est le premier constat que je souhaite vous faire partager après 6 mois de présidence. Cet outil collectif est plus fort, plus armé, plus solide que vous pouvez l’imaginer.

Il a été façonné depuis plus de 90 ans par tous ceux qui nous ont précédés au sein de l’UPR. Beaucoup de défis ont été lancés à ces générations, elles les ont relevés et ont dans le même temps développé de grandes valeurs d’humanisme et de solidarité portées encore aujourd’hui par les adhérents et les collaborateurs de l’UPR.

Cela ne se sait pas suffisamment, cela n’est pas assez dit. L’UPR fait beaucoup et ne le fait pas assez savoir.

Alors quel avenir pour la décennie à venir et pour 2019 à l’aube de la mission de préfiguration de la fusion des ports de l’axe Seine ? Quel rôle comptons-nous y tenir ?

Nous serons partisans, nous serons solidaires, nous serons exigeants, nous serons audacieux, nous serons remarquables au sens propre du mot.

Nous serons partisans

Partisans de notre port, partisans de nos entreprises, partisans de notre développement économique dans les négociations qui vont s’ouvrir dans le cadre de la fusion des ports. Il y a des risques mais il y aussi des opportunités. A l’annonce de la décision du CIMER, si certains se réjouissaient sans bien connaître les détails et l’organisation juridique, il nous a semblé important de définir avec la Région le projet que nous devons solidairement porter. C’est pourquoi nous travaillons étroitement avec la Région et l’UMEP afin d’écrire un document préparatoire commun normand. Ce document commun avec l’UMEP est pour nous un préalable indispensable à une approche commune et cohérente des discussions à venir avec le préfigurateur de la fusion. Ce document sera complété dans le cadre de SeinePort Union pour la partie Ile de France.

Nous serons partisans des entreprises de notre port et de toutes les activités qui y sont proposées et qui ne limitent pas à Rouen aux seules céréales voire aux engrais et vracs. Nous sommes un port multipurpose ; un port d’avenir et non un port du passé ; un port capable d’un fort développement multimodal par ses capacités maritimes, fluviales, routières. Le fluvial, et le routier que je suis, est bien placé pour l’affirmer, est un atout maître.

Partisans de ce port car c’est par nature un port à fortes valeurs environnementales ; celles-ci doivent être encore améliorées et sont un atout important de développement, complémentaire à l’indispensable compétitivité prix/service.

Ces potentialités seront à développer naturellement pour les trafics de marchandises diverses et notamment de conteneurs pour lesquels nous devons inverser la courbe et retrouver une croissance raisonnable d’abord puis ambitieuse. Cette stratégie doit se faire en étroite collaboration avec nos amis havrais et être portée en particulier par les liens qui se renforcent entre l’UPR et l’UMEP. C’est pourquoi

Nous serons solidaires

Avec l’UMEP nous avons défini les objectifs que nous devons avoir pour chacun de nos ports normands et nous nous sommes engagés à y être solidaires, cela concerne entre autres et pour Rouen, le dragage de la Seine, le positionnement affirmé de Rouen comme avant-port du Havre pour développer les activités conteneurs et ainsi permettre au Havre d’atteindre ses objectifs en conteneurs (gagner des parts de marché sur les ports du Nord et pas seulement déplacer des marchés locaux !) en utilisant des moyens existants et en facilitant le transport par voie fluviale. Nous sommes partisans d’un destin commun et solidaires dans les prises de décision. Ce travail est aussi facilité par le Président de SeinePort Union, Erwan LE MEUR.

Nous serons solidaires des initiatives portées telle que la TASK FORCE préconisée par Michel SEGAIN et le Président LE MEUR dans le cadre de SEINEPORT UNION, tout en conservant nos sensibilités ; nous serons solidaires des ports du Havre, de Gennevilliers et Paris et en 1ère ligne afin de préserver les intérêts de nos entreprises et la compétitivité portuaire française face aux risques par exemple de requalification par l’administration fiscale de bâtiments de stockage et logistique en établissements industriels.

Notre vocation est d’être défenseur et développeur du made via la Normandie. Nous sommes et resterons partisans de notre port et solidaires des ports de l’Axe Seine car nous sommes bien conscients de l’impérative nécessité de travailler ensemble pour rivaliser avec les grands ports du nord de l’Europe et c’est bien leur part de marché qu’il convient de convoiter.

Près de 10% de la richesse créée en Normandie (9 % du PIB) provient des activités portuaires, dont celles de Rouen et du Havre. Le travail en réseau n’est pas à choisir, il s’impose ; Certes, nous aurions probablement préféré une coalition réussie à une fusion risquée, une coalition public/privé, une coalition des places mais c’est la fusion qui a été choisie. Mais fusion ne doit pas être dilution, c’est pourquoi

Nous serons Exigeants

Exigeants dans la définition des objectifs de la fusion et la détermination préalable d’une stratégie économique, commerciale et sociale afin de ne pas voir la réponse apportée à ce défi se traduire par la création d’une structure centralisée, pilotée par le seul Etat alors que la réalité nécessite un fonctionnement souple, réactif, flexible et évolutif.

Exigeants à ce que les entreprises que nous représentons soient étroitement associées à la mission de préfiguration mais aussi et surtout à la gouvernance de ce futur ensemble portuaire. Ce point ne semble pas acquis au motif de soi-disant conflits d’intérêts ; la participation des salariés à laquelle nous sommes favorables, ne relèverait-elle pas aussi parfois de conflits d’intérêts ? Des privés experts locaux doivent être impérativement associés à la gouvernance de nos ports, faute de quoi nous devrions considérer qu’il s’agit d’une réforme régressive.

Exigeants aussi de voir participer significativement les collectivités locales véritables corps intermédiaires au plus près des réalités de terrain et en capacité d’accompagner les investissements et de soutenir les filières de formation. Exigeants sur la nécessité de privilégier des Directions à profils de développeurs, des hommes ou femmes du commerce rompus aux défis de la concurrence internationale, emportant l’enthousiasme.

Je citerai Jacques Attali, … Si Si ! énarque et polytechnicien, qui déclare : « Si l’on veut éviter de sombres lendemains, il faudra recruter à des postes de responsabilité des gens n’ayant pas fait de grandes écoles ou n’étant pas des membres de la nomenclature, là se trouveront sans doute les consciences les plus claires et les plus courageuses qui oseront penser l’avenir ».

Exigeants sur la nécessité de maintenir dans chaque entité portuaire des directions autonomes responsables de leur stratégie locale dans le cadre d’une stratégie plus globale de l’Axe Seine et responsables du développement des investissements. Le développement global ne peut pas s’affranchir de bases locales solides et en charge de leur propre développement. Les décisions prises pour les tarifs 2018 et 2019 à Rouen auraient-elles pu être prises dans un cadre fusionné sans indépendance alors que l’avenir du port de Rouen est très fortement conditionné par une politique tarifaire audacieuse ?

Nous serons nous aussi audacieux

Audacieux dans nos objectifs d’activités comme l’a été la Direction du GPMR dans le cadre de la négociation des tarifs 2019 qui, s’appuyant sur les perspectives annoncées des entreprises, a revu ses objectifs de tonnage 2019 en progression par rapport à 2018 ce qui lui permet de maintenir les tarifs 2019 à leur niveau de 2018, lui-même en baisse par rapport à 2017. Qui dit mieux ? Qui dit – tout en restant réaliste – plus ambitieux ! Le GPMR, en s’étant doté d’une situation financière saine et légitime, doit être fière d’afficher son audace ! Merci à sa Direction pour la qualité de la collaboration qu’il autorise !

Audacieuses les entreprises de services portuaires l’ont été aussi en limitant au plus bas les évolutions tarifaires, en contrepartie d’investissements d’améliorations de services. Que tous en soient ici remerciés, car cela participe fortement à la mise en valeur de notre port. Notre port doit se faire remarquer car il est remarquable.

Nous comptons sur les efforts de chacun pour aussi être audacieux dans la mise en place de services bi-marée pour les panamax.

Nous serons solidaires avec Logistique Seine Normandie, où Emmanuel PELLERIN a succédé à Eric DUBES, au bureau de LSN pour représenter l’UPR, pour mettre en valeur l’attractivité de notre région et de nos ports.

Nous serons partisans, solidaires, exigeants et audacieux en revendiquant une réflexion ouverte quant à la situation géographique du siège du port fusionné.

Nous osons Rouen même si nous n’avons pas le plus fort tonnage ! En effet, quand la Normandie a choisi Caen pour siège, elle n’a pas fait le choix du plus grand nombre d’habitants ou du plus grand nombre de salariés, elle a fait un choix d’équilibre géographique, un choix d’équilibre psychologique, un choix équilibré et structurant pour la gestion de ses investissements. Notre proposition est, j’en conviens totalement, partisane, mais elle est vraiment raisonnable car elle est gage d’équilibre géographique, elle est garante de l’équilibre psychologique et elle est favorable à un équilibre structurant des investissements sur l’ensemble de l’Axe Seine. Je note que la seule Métropole Normande – Rouen – et son port sont au Centre de l’Axe Seine, je note aussi que Rouen est à la fois comme Paris un port fluvial et comme le Havre un port maritime. Il a donc toutes les qualités requises.

Nous serons remarquables Et oui, nous ne serons plus discrets car nous devons nous faire remarquer et souligner les engagements forts pris par l’UPR ces derniers mois, ce sont des engagements excessivement importants pour l’avenir. Ces engagements doivent être connus de tous car ils sont les fondations de notre place dans le futur, de notre rôle dans le cadre de la fusion des ports. Nous sommes et serons de plus en plus présents dans les grands enjeux de demain, Nous serons remarquables en formation et ressources humaines Gilles KINDELBERGER qui a été élu à la présidence du Centre Privé de Formation de l’UPR nous aide à développer l’offre de formation au-delà de notre port ; dans un premier temps au Havre suite à la demande et au soutien de l’UMEP. L’objectif est d’ouvrir une première session en septembre 2019. Nous avons aussi pour projet de mettre en place des passerelles avec les grandes écoles de commerce et d’agro compte tenu de la spécificité des activités agricoles et agro-industrielles de Rouen. Nous ne serons plus discrets et nous étendrons nos activités au bénéfice de nos partenaires de SeinePort Union qui doivent eux aussi profiter de notre savoir-faire. Il nous faudra aussi probablement réfléchir à prendre en charge la détection des talents en matière de ressources humaines et ouvrir nos programmes pédagogiques aux besoins de demain au-delà des compétences techniques reconnues de notre Centre de formation. Je pense notamment aux techniques de management, à l’appréhension des générations Y et Z dans l’organisation du travail. Le chantier est important et les ressources humaines sont au cœur de nos métiers de prestations et de l’attractivité de nos entreprises et de notre place portuaire. Au niveau du Centre de formation du l’UPR, il y a eu de bons résultats encore cette année, avec la signature de beaux contrats (avec Bolloré par exemple). Nous travaillons aujourd’hui, sur l’élargissement de certaines formations : certiphyto, habilitations électriques, et nous comptons faire le tour des entreprises portuaires afin de recueillir leurs besoins et de voir si nous serions capables d’y répondre à plus ou moins long terme. Nous nous attachons aussi à saisir toute opportunité de rayonnement à l’international. Nous le faisons avec le Gabon et le Maroc, nous travaillons à un projet avec la Guinée. Par ailleurs, nous montons une communauté d’élèves (actuels et anciens) afin de promouvoir le Centre de formation. Lors de la remise des diplômes, les élèves en formation ont été invités avec ceux qui venaient tout juste de terminer leur cursus. PM a accepté et je sais par retour, qu’il y avait beaucoup de monde et que tous étaient satisfaits de l’invitation. On va créer ainsi, un cœur, un vivier qui pourra servir la communauté portuaire. Qui sait, que dès aujourd’hui, plusieurs entreprises rouennaises sont dirigées, et pour certaines, ont été créées par d’anciens stagiaires de notre Centre ? Merci Gilles de ces initiatives nouvelles et dynamisantes. 7 Nous serons remarquables d’initiatives commerciales et marketing Avec Eric LELIEVRE, nous allons développer une stratégie de représentation et de manifestations commerciales locales plus fortes. Sur les conseils de spécialistes nous souhaitons organiser des salons professionnels ciblés pour les engrais liquides et solides ; l’idée d’un breakbulk rouennais est également à l’étude. Ces salons devraient pouvoir se dérouler tous les 2 ans et faire de Rouen « The place to be ». Nous avons eu une 1ère réunion d’organisation la semaine dernière. Rouen peut et doit être une référence. Nous y travaillons avec les commerciaux du GPMR. Le succès de la Bourse Européenne des céréales du mois d’octobre nous encourage dans cette voie. L’UPR a démontré ses capacités d’organisation, ses compétences en logistique évènementiel et le sérieux de sa gestion économique. Elle a été moins brillante en matière de communication. En juin prochain sera organisé avec HAROPA et la Métropole un évènement qui se déroulera durant l’Armada. Cette manifestation s’inscrit dans la continuité des réflexions de redynamisation des activités conteneurs, consécutives à l’étude MENSIA que nous avons co-financée. Il faut parler régulièrement des activités de notre port, des entreprises de notre port. Etre bons ne suffit plus, il faut le faire savoir ! Si HAROPA assure la représentation institutionnelle et commerciale de l’Axe Seine, nous devons nous interroger et nous réapproprier la communication et la représentation des entreprises et des activités de notre port dans les manifestations commerciales. Ce point majeur est en lien avec les sujets relevant de la communication. Si nous sommes encore présents sur les cartes maritimes, nous devons relever le défi de notre présence sur la carte des réseaux digitalisés. Ainsi l’UPR sera directement moteur des manifestations locales que nous souhaitons annuelles. 2019 pour la redynamisation des conteneurs, 2020 avec HAROPA pour un nouveau format de la journée céréales et nous candidatons pour l’organisation de l’AFCOM 2021 Merci Eric de ton soutien C’est à Loïc THOMAS, Directeur Général de TSM SORMAR, que revient cette mission stratégique de nous rendre remarquables dans les domaines de la communication, de l’innovation et de la digitalisation. Inutile d’insister pour vous dire que notre communication n’est ni remarquable, ni remarquée. Cela doit changer ! Après une première période de constats et d’observations, avec l’arrivée d’un nouveau responsable informatique nous devons faire entrer l’UPR dans la communication du XXI siècle. Certes la communication ne fait pas tout, mais faire sans communiquer, quel gâchis, quel dommage ! GPMR et UPR combien de consultations Internet ? combien de tweets ? quelle présence sur You tube, Instagram et autres… Sur le réseau Linkedin, par exemple Rotterdam compte 32 000 abonnés, Haropa 4 500 et Dunkerque 2 500. Une communauté comme la nôtre doit avoir aujourd’hui une organisation communauty manager. Des propositions seront faites d’ici la fin du 1er quadrimestre et pourront faire l’objet d’une journée de réflexion comme en 2018 à HONFLEUR, uniquement tournée vers la stratégie de communication. Cette présence est encore plus nécessaire dans la perspective de la fusion. Communiquer c’est aussi exister. Il ne s’agit pas de communiquer quand on n’a rien à dire, mais à l’UPR c’est l’inverse. On a beaucoup à dire. 8 Un mot, quand même, sur le site Internet…il a évolué aujourd’hui ! Nous serons remarquables par notre innovation La Métropole envisage de lancer un appel d’offres pour une expérimentation sur 3 ans d’une navette en alternative à la construction d’une passerelle piétonne entre les deux rives de la Seine. Des interrogations se font jour sur la pertinence et le coût de la passerelle (19 millions d’euros !…) et aussi sur l’organisation de la phase expérimentale d’une navette fluviale limitée à quelques jours par semaine, une partie de l’année. Nous pensons que ce projet doit être plus ambitieux et pris comme un vrai projet de déplacement urbain pérenne, rapprochant les habitants en permanence de leur fleuve. Un projet de navette fluviale à propulsion classique peut facilement être chiffré. Une solution plus ambitieuse avec une propulsion électrique ou à l’hydrogène doit cependant être mise à l’étude. Un tel projet plus innovant serait plus à la hauteur des ambitions que nous souhaitons partager avec la Ville et la Métropole. Nous sommes sûrs que notre engagement dans ce dossier est un gage de sérieux, avec les compétences réunies au sein de l’UPR, et serait aussi une communication forte pour l’attractivité de notre port. Suite au dernier conseil de la Métropole dont la presse s’est fait l’écho, nous allons reprendre l’initiative d’un prochain contact aidé par notre ami et collègue Olivier JAMEY, Président de l’Union portuaire de Paris et spécialiste des navettes fluviales. Nous avons également beaucoup participé aux consultations concernant la création à Rouen d’un Port Center. Nous sommes bien évidemment favorables à cette initiative qui met en valeur les activités portuaires et donne de la lisibilité et de la compréhension. Là encore, nous avons fait preuve d’originalités en proposant que notre Port Center soit un Port Center flottant qui aurait le mérite de faire toucher le fleuve concrètement, qui pourrait aussi être présent sur tout le territoire du GPMR de Rouen à Honfleur via St Wandrille et Radicatel ; qui pourrait aussi joindre Elbeuf. Pas un Port Center statique, mais un Port Center dynamique. Ne faut-il pas envisager un Port Center Axe Seine ? Nous allons relancer le dossier et nous considérons que nous devons être dans le comité de pilotage de ce projet. Merci Loïc de ton aide. Cette approche vers le grand public et la vie économique locale est le sujet porté avec Catherine CORNU, Présidente du Pilotage de la Seine qui conduit votre Union vers une stratégie Remarquables au niveau environnement et RSE. La Métropole de Rouen Normandie dans le cadre de son action ROUEN COP21 a, entre autres, mis en place 9 coalitions stratégiques dont une concernant le transport. L’UPR a été signataire appréciée de cette coalition de ROUEN. En voici la preuve (bloc de bois…) Cette coalition pilotée par l’UPR sera rejointe dans les jours prochains par ENGIE et LA POSTE qui se sont déclarées intéressées pour travailler avec nous. Le GPMR qui a également mis en place une stratégique environnementale sera associée à notre coalition. Nous devons considérer l’environnement comme une chance pour notre collectivité. Nous avons tous les atouts, de positionnement géographique, de moyens de transports multimodaux, de prises en compte des nuisances réelles de nos activités par nos entreprises. Il faut mutualiser, capitaliser les bonnes pratiques des unes et des autres , innover des solutions locales simples et efficaces. Nous pouvons le faire. Nous le ferons ! 9 Si aujourd’hui la compétitivité d’un transport respectueux de l’environnement n’est pas encore une évidence elle le devient et le deviendra plus encore demain, CO2 oblige. En qualité de transporteur, je peux vous assurer que des marges de progrès importantes existent, le transport routier en a fait la démonstration. Il n’a pas refusé le sujet, il s’en est emparé. Une communauté portuaire doit le faire. Certaines entreprises, et parmi les leaders, ont modifié de manière importante le rapport entre la route et les modes ferroviaires et fluviaux. Cela s’est fait par une approche innovante et collaborative du dossier. Ensemble beaucoup de choses sont possibles, de manière isolée peu de choses le sont. Prenons les affaires en mains nous-mêmes, sans contrainte et nous serons remarquables et incontournables d’efficacité écologique, ce qui aura des retombées positives pour les tonnages à traiter. Travailler ensemble, partager les expériences, les bonnes pratiques, c’est le travail qui a été entamé par Catherine qui a été rejointe par Noël CASTEL et Amaël MACRON. N’hésitez pas à rejoindre ce groupe de réflexion qui en complément des 3 précédents est l’avenir de notre port, un atout pour vos entreprises. Merci Catherine de ton investissement dans ce dossier sensible et central ! Enfin, nous serons remarquables par notre volonté d’intégrer les jeunes générations. Vous aurez compris que tous les sujets précédents nous projettent dans l’avenir que nous souhaitons préparer pour les plus jeunes, mais nous souhaitons surtout aussi préparer cet avenir avec nos jeunes, nos jeunes issus du Centre de formation, nos jeunes présents et passionnés dans nos entreprises, nos jeunes de Rouen, nos jeunes passant par Rouen pour continuer ailleurs. Rouen port d’avenir, port pour les jeunes, avec les jeunes et grâce aux jeunes. Avant la fin du mois de janvier, Jean-Pierre SCOUARNEC, PDG EURO DOCKS SERVICES réunira les jeunes en activité dans notre port et travaillera avec eux pour l’UPR de demain. Cette UPR de demain sera aussi plus ouverte aux relations locales et des réflexions complémentaires sont aussi menées pour associer les collectivités, associations à nos travaux. Cette réflexion devra devenir proposition pour fin 2019. Nous comptons aussi nous appuyer sur la qualité et la diversité des services déjà offerts par l’UPR pour étendre l’offre à de nouvelles opportunités. Jean-Pierre nous comptons sur toi ! Enfin et avant de conclure, je voudrais insister sur le fait que ces orientations et ces actions sont essentielles par principe et encore plus aujourd’hui qu’hier et nous permettront si elles avancent bien de nous engager dans les négociations liées à la fusion des ports avec plus de force et avec la conviction d’un destin partagé. En introduction, je vous disais que notre place portuaire n’est pas ordinaire, continuons de la rendre extraordinaire par notre parti-pris positif, notre solidarité, notre exigence dynamique, notre audace mesurée. L’orientation voulue par le Premier Ministre risque de nous mettre à rude épreuve tant au niveau de notre Union que dans nos entreprises. Et ce n’est que de façon solidaire et unie que nous parviendrons, j’en suis convaincu, à « orienter » ou faire fléchir la balance pour que nous soyons gagnants. Nous y parviendrons d’autant mieux que nous aurons mis en œuvre une politique de formation, de commerce, d’innovation, d’environnement qui sera remarquée et fera partie des enjeux. Et ceci avec le soutien des jeunes. Nous devons les préparer, ils doivent nous aider. 10 Ce ne sont pas les tensions sociales, comme à l’accoutumée irraisonnées, qui reviennent sur nos quais, qui doivent nous faire douter, Nous en avons vu et surmonté d’autres. Nous devons et c’est bien l’objectif des entreprises de manutention locales, cultiver cette différence qui nous a permis depuis 30 ans de maintenir et développer nos activités, Il faut cultiver cette différence de place qui est une force et qui doit rester même dans un port fusionné une particularité .C’est l’intérêt de nos entreprises et c’est l’avenir de tous les salariés de notre port, j’ai bien dit tous. Pour écrire toutes ces nouvelles pages de l’Union Portuaire Rouennaise, je sais que je peux compter sur vous pour m’épauler et me soutenir. S’agissant du projet de fusion, relevons ensemble ce défi ; faisons de cette décision gouvernementale un tremplin pour notre port, une opportunité. Cela ne se fera pas sans difficulté ; mais, au moment du Brexit et pour citer un merveilleux anglais CHURCHILL : « Agissez comme s’il était impossible d’échouer ». Patrick HERR nous a montré la voie, il était plus facile de ne rien faire. Il a préféré faire ! Nous allons encore grâce à lui et à ses équipes vivre des moments d’exception, être à la une de l’information. Quel exemple d’engagement, de ténacité, de rassemblement de sensibilités diverses et variées partageant une même passion « Rouen et son port ». Cela doit être aussi pour chacun de nous et pour nous tous, une vraie source d’inspiration permanente. Merci ! C’est donc un message délibérément combatif et structuré que je souhaite que vous reteniez. Nos entreprises, leurs dirigeants, leurs collaborateurs ont des projets, ont des idées. Notre place portuaire est extraordinaire, vous êtes extraordinaires ! Avant de conclure, je remercie vivement les Présidents des différentes organisations professionnelles que regroupe l’UPR, les permanents, sous la direction de Pierre-Marie HEBERT, récemment nommé Consul du MALI – Rouen port de l’AFRIQUE oblige – pour leur travail et leur dévouement au quotidien. Tous mes vœux à tous et à chacun d’entre vous ! Que 2019 vous apporte en plus de la santé, l’enthousiasme indispensable à toute progression ! Vive 2019, vive l’UPR et bonne soirée chez nous, chez vous : au « 66 » ! Profitez aussi de cette magnifique exposition du photographe DAMOIS, nous entrons de belle manière dans une étape de notre Responsabilité Territoriale et environnementale. Christian BOULOCHER Le 17 janvier 2019